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AILLEURS VU D'ICI (depuis Haïti)
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5 novembre 2009

Le labyrinthe afghan !


Le deuxième tour des élections n’aura pas lieu en Afghanistan. Et le tribunal électoral a proclamé Hamid Karzai vainqueur des urnes. Un résultat obtenu suite au retrait de la candidature de son principal rival Abdullah Abdullah et, qui dispense la communauté internationale de devoir faire une opération de police de tous les dangers pour sécuriser un second tour sur lequel les miliciens talibans avaient promis de faire tomber les foudres de l’enfer.

Les alliés occidentaux de l’actuel gouvernement Afghan semblent s’en tirer à bon compte, car organiser un nouveau scrutin dans ce pays au relief accidenté et truffé de guérilleros relève des douze travaux d’Hercule. Cependant, les nouvelles sur le terrain ne sont nullement réjouissantes. Les miliciens Afghans prouvent chaque jour leur capacité de nuisance meurtrière et le président Karzai est depuis plusieurs années le président de la ville de Kaboul, la capitale, et n’ose pas se risquer à l’extérieur de son palais.

De plus, ce gouvernement assiégé n’arrive à délivrer aucune des promesses faites pendant les huit dernières années d’une administration réputée corrompue. Et l’Occident perd le « Nord » dans cet Orient mystérieux et rebelle aux valeurs occidentales. L’insurrection qui fait rage dans ce pays est multiforme : religieuse, ethnique et nationaliste, elle est plantée dans un décor sur fond de culture foisonnante de pavot. Le nerf de la guerre interminable qui ronge ce pays jusqu’aux os.

La vérité est que l’Afghanistan n’est qu’une des lignes de front du combat contre al Quaïda. La nébuleuse terroriste est tout aussi présente au Pakistan et ailleurs et son déploiement meurtrier et feutré constitue un grand défi pour les stratèges américains et européens.

D’où le casse-tête du président Obama qui doit sur la demande du général Stanley Mc Cristal, responsable des opérations sur le théâtre afghan, déployer encore plus de troupes sur le modèle passablement réussi par le général Petraeus en Irak. Mais plus de troupes signifient aussi plus de pertes et enverraient un signal à l’opinion publique aux Etats-Unis que le désengagement n’est pas pour demain.

Le président Obama par prudence doit suivre les conseils de son général sur le terrain, mais aussi les points de vue qui émanent dans son propre camp, du sénateur Kerry et de son vice-président Joe Biden qui préconisent une guerre moins classique qui s’appuierait sur le renseignement et les frappes ciblées à partir des petits avions de type drones.

Il semble qu’il adoptera une solution hybride et coupera la poire en deux entre les vues du Pentagone et celles de son équipe diplomatique. En même temps qu’il fait pression sur le Pakistan pour plus d’actions contre les Talibans regroupés à la frontière avec l’Afghanistan.

Mais les dernières élections qui ont vu la victoire sans gloire de Karzai, suite à un retrait « stratégique » de son rival ont enlevé aux alliés occidentaux, une partie de la légitimité démocratique nécessaire aux futures opérations sur le terrain.

A un moment crucial où le général commandant des troupes de l’OTAN souhaite gagner la bataille des esprits et des cœurs de la population afghane, ces élections « chanpwel » viennent vampiriser tout projet dans ce sens.


Par Roody Edmé

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